Pèlerinage des « Trois Marie » (diocèse de Chartres)

Depuis le 19e siècle, trois pèlerinages ont lieu chaque année à Mignières (Eure-et-Loir), en l’honneur des Trois Marie. Une tradition aujourd’hui perpétuée par la pastorale diocésaine des Gens du voyage.

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Résumé

Le pèlerinage des « Trois Marie » est un très ancien pèlerinage villageois qui se déroule le 22 mai, le 22 juillet et le 22 octobre de chaque année à Mignières. Il fête les trois Marie qui sont au pied de la Croix, Marie Jacobé, Marie Salomé et Marie de Magdala.

Origine

Comme deux des Marie sont célébrées aux Saintes Marie de la Mer, autrefois les gitans étaient très assidus à ce pèlerinage. Après un long temps d’absence, la pastorale diocésaine des Gens du voyage a tenté de relancer ce lien mais sans grand succès.

Objectif

Il s’agissait d’assurer la pérennité de ce pèlerinage. Les prêtres desservant la paroisse n’étant pas tous très motivés par cette forme de piété populaire, il s’agissait aussi de l’épurer de ses dimensions frisant la superstition. Aujourd’hui la dimension « pèlerinage » est clairement affirmée : se mettre en marche (sur une courte distance) pour prier.

Déroulement

À chaque date, les fidèles se réunissent et transportent les reliques de l’église vers une chapelle. Deux messes sont célébrées et le prêtre dit une oraison sur les fidèles après lecture d’un passage d’Évangile : c’est le « passer sous l’Évangile » qui avait autrefois un caractère thaumaturgique (le pèlerinage soignait les « enfants nerveux »).

Méthode

La préparation est rodée et le schéma de déroulement quasiment immuable. Une petite équipe, faible renouvellement, assure l’organisation en lien avec le prêtre du secteur pastoral. Une forte communication est assurée via la presse locale (quotidiens régionaux, France Bleu…et bien sûr les médias diocésains). Un petit livre présentant ce pèlerinage avait été rédigé dans le passé et bien diffusé.

Public visé

Le public est un public d’habitués, celui des villages proches. Il est remarquablement fidèle. En fonction des jours où tombe les pèlerinages (les dates sont strictement respectées), la foule est plus ou moins nombreuse, mais en général elle tourne autour de 200 à 300 participants. La tradition perdurant dans les familles assure une dimension intergénérationnelle. Les gens achètent des cierges, votives, médailles vendues par les bénévoles de l’organisation.

Lorsque le pèlerinage tombe un dimanche, il y a plus de monde. Mais comme il s’agit de l’unique messe dans le secteur, l’assemblée associe deux publics différents : les fidèles du pèlerinage et les fidèles à la recherche d’une Eucharistie. Les deux assemblées ne se mêlent pas aisément.

Contacts

Claire Thiercelin  02 37 26 46 01 / 06 80 65 38 65 / thiercelin_claire@yahoo.fr