Quelques propositions pour approfondir votre réflexion en amont de Terres d’Espérance.

Lettre pastorale des évêques d’Auvergne (Clermont, Moulins, Le Puy-en-Velay, Saint-Flour), publiée en février 2019.

« Nous voulons traiter (ici) certains grands défis actuels de la ruralité […]. Nous percevons combien et comment l’Eglise, déjà présente au coeur du monde rural, est attendue face aux mutations actuelles ».

Vous n’avez pas pas encore eu l’occasion de lire cette encyclique… vous pouvez maintenant l’écouter chapitre par chapitre sur YouTube grâce à un enregistrement réalisé par le diocèse de Metz.

« Laudato si’, mi’ Signore », – « Loué sois-tu, mon Seigneur », chantait saint François d’Assise. Dans ce beau cantique, il nous rappelait que notre maison commune est aussi comme une sœur, avec laquelle nous partageons l’existence, et comme une mère, belle, qui nous accueille à bras ouverts : « Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère la terre, qui nous soutient et nous gouverne, et produit divers fruits avec les fleurs colorées et l’herbe ». Ainsi débute l’encyclique du Pape François « sur la sauvegarde de notre maison commune ».

Une contribution du Prado rural au rassemblement « Terres d’Espérance« . Le Prado rural propose une réflexion à partir d’espaces ruraux fragilisés et à faible densité de population.

Cette réflexion permettra à chacun de se situer à partir de la spécificité de son propre terrain, pour mieux évaluer les enjeux qui apparaissent aujourd’hui pour toute la société, à partir des espaces ruraux et de leurs populations.

Enjeux territoriaux, enjeux humains, mais aussi enjeux ecclésiaux. Comment mieux mettre en dialogue l’Évangile avec les populations rurales aujourd’hui ?

A la fin du livret, des questions pourront servir à une réflexion personnelle ou en groupe/communauté sur l’Église en rural. Une bibliographie permet de prolonger la réflexion. Ce livret peut-être commandé via le lien suivant (4€).

« Les paysans au cœur des enjeux planétaires et locaux de l’Agriculture, de l’Alimentation et de l’Environnement »

Le père Jean-Noël Devilard, du diocèse d’Autun, nous partage ses réflexions sur les enjeux agricoles, alimentaires et économiques d’aujourd’hui.

« J’ai toujours admiré le courage des paysans. Ils sont ceux qui en moyenne travaillent le plus grand nombre de semaines dans l’année, le plus grand nombre de jours dans la semaine, et le plus grand nombre d’heures dans la journée, qu’il neige ou qu’il vente. Fils d’éleveur, j’ai toujours été fasciné par ce si beau métier. Nourrir les hommes, quoi de plus beau ? (…) Si notre pays est si beau, si riche en paysages, si apprécié des millions de touristes, il le doit en grande partie aux paysans, dont la première activité est de prendre soin de la terre, des animaux, des chemins, des ruisseaux, des clôtures, des prairies etc. Honneur leur soit rendu.(…)

Depuis des décennies, j’entends toujours exprimer les mêmes difficultés : « Notre travail n’est pas rémunéré au juste prix ». Il y a 3 ans dans les paroisses où je suis vicaire, en 2 mois, il y a eu 4 enterrements d’agriculteurs qui se sont donné la mort. J’étais bouleversé. J’en ai parlé à l’évêque de mon diocèse, Benoit Rivière. Quelques mois plus tard, celui ci m’a demandé de me faire proche des agriculteurs, d’être auprès d’eux au service de la solidarité et de l’espérance. J’ai entrepris dans « ma » paroisse des visites systématiques des paysans dans leur ferme.

Je me suis demandé : « mais comment en est-on arrivé là » ? Dans les lignes qui suivent, je m’exprime sans langue de bois, avec une liberté qui ne se veut pas péremptoire. J’admets tout à fait que l’on analyse les choses différemment. Je voudrais surtout interpeller chacune, chacun : ces quelques lignes sont un appel à la responsabilité de chacun dans son domaine de compétence. »