Fête agricole « terre de Jim » (35)
« Le vivant n’a pas dit son dernier mot. »
Pourquoi ce thème : « Le vivant n’a pas dit son dernier mot » ?
Il est grand temps que nous regardions ensemble où va notre terre. Dans le contexte des évolutions technologiques sans précédents, à l’échelon mondial, des questions se posent : que devient l’homme, le métier d’agriculteur, la terre, le vivant ? « Tout est lié » répète le pape François dans l’encyclique Laudato si. La Cop 21 a suscité des espoirs pour certains, de l’indifférence pour d’autres, parfois de la critique. Les aspirations de nos contemporains, pris dans le tourbillon du consumérisme et de la rentabilité à tout prix, s’interrogent et retrouvent le besoin d’une dimension spirituelle, nécessaire à l’être humain.
Une conférence-débat
Ce débat avait pour objectif de nous mettre sur une route d’espérance, de dialogue, de confiance en l’avenir, à condition de se parler et de ne fermer la porte à personne.
Pour cet événement national, les acteurs du territoire, les responsables des paroisses et des mouvements du Pays de Fougères avec la Mission rurale du diocèse, ont saisi l’occasion pour proposer une conférence-débat.
Cette rencontre était introduite par un diaporama proposé par la Mission rurale du diocèse de Rennes, centré sur l’avenir de la production laitière, la région de Fougères étant particulièrement concernée par ce sujet. Le montage proposait une triple analyse, documentée par de nombreux schémas et extraits d’enquêtes : Les attentes de la société: crise ou évolution? Conjoncture et contexte laitier Mondial, Européen et Français. Impacts de ces évolutions sur les exploitations françaises. introduction et diaporama
Après cette projection, deux interventions se sont succédé :
- Xavier Bonvoisin, agriculteur du Nord-Pas-de-Calais ancien producteur laitier, ancien président du CMR (Chrétiens en Monde Rural), actuellement salarié de l’association ARCADE, reliée à « Solidarité Paysans ». Il a proposé une réflexion autour de « 3 verbes qui invitent à l’action : faire naître, prendre soin et nourrir. » Lire son intervention
- Mgr d’Ornellas, Archevêque de Rennes qui a mené sa réflexion autour de « la beauté sauvera le monde ». Lire son intervention
Approfondir notre réfexion
Il y a 50 ans, le pape Paul VI interpellait les décideurs du monde entier par ces mots : « Les peuples de la faim interpellent de façon dramatique les peuples de l’opulence. » C’est encore bien vrai de nos jours.
« Si l’humanisme disparaissait de l’horizon de la recherche scientifique, la recherche s’appauvrirait vraiment, se réduisant à ce qui est mesurable ou jugé socialement utile. Si la culture européenne desséchait ses racines humanistes, cette culture serait de plus en plus incapable d’interpréter les tendances de fond des changements en cours et d’essayer de les orienter ; elle ne serait faite que d’esclaves et les individus […] deviendraient seulement des objets ou des acteurs complètement insignifiants. » Benoît XVI
[L’homme se croit tout-puissant]. Il a la prétention de « prendre la place de Dieu… refusant de se reconnaître comme créature limitée. […] Ce fait a dénaturé aussi sa mission de non seulement ‘‘soumettre la terre’’ (Gen 1,28) ; mais aussi de “la cultiver et d’en prendre soin’’ (Gen 2,15) […] Comme résultat, la relation harmonieuse entre l’être humain et la nature est devenue conflictuelle. » Pape François
« Face à toutes ces mutations deux attitudes sont possibles : les subir … ou bien analyser avec précision les conséquences de ces mutations afin de faire de tous ces obstacles potentiels qu’elles représentent des atouts majeurs orientés vers l’humanisation de l’économie. » Mgr d’Ornellas Pour une économie humaine
Sources : Église catholique en Ille-et-Vilaine et site de la mission rurale