Un questionnement pour l’après-confinement
Et maintenant le déconfinement…
Questionnement CMR de la Marne
Un état de la situation…
Regard sur ce qui s’est déjà vécu…
Regard sur l’avenir
A. Un état de la situation.
Partage des perspectives et contraintes du déconfinement dans la poursuite de la lutte contre le virus (elles seront sûrement évolutives selon la période où l’échange a lieu) : ce que j’en retiens et qui me semble important, ce qui me semble se profiler pour l’avenir.
B. Regard sur ce qui s’est déjà vécu
* comment ai-je vécu ce qui arrive ? y a-t-il eu des étapes ?
* dans quel état d’esprit suis-je en ce moment ?
* qu’est-ce qui a déjà changé dans ma vie : façon de voir, façon de vivre ?
* Est-ce que ma foi chrétienne a été touchée par ce que nous vivons ?
C. Regard sur l’avenir : comment je vois ce vers quoi il faut aller ?
1. Première alternative : on tente de recommencer comme avant
Comme après le passage d’Astérix et d’Obélix dans un camp romain, on remet tout en ordre, comme si rien ne s’était passé, et on recommence comme avant.
a) Soit, ce recommencement s’effectue sans difficultés majeures
Grâce à des gouvernements capables et à l’effort de tous, on arrive à remettre en route l’économie : la production, la consommation et les modes de vie qui vont avec. Bref la mondialisation capitaliste telle qu’elle existe.
b) Soit diverses catégories sociales restent sur le bas-côté
Les dégâts sont tels que nous n’y arrivons pas et des catégories entières vont vivre pour un certain temps dans la précarité et la privation.
Le niveau de vie de certains (combien ?) baissera (de combien ?). Mais nous gardons la même logique économique, sociale et politique.
2. Seconde alternative : des changements sont à envisager.
Nous pensons que nous ne pouvons pas recommencer exactement comme avant, que cette pandémie est une leçon dont nous devons tirer les enseignements, que ce qu’elle a provoqué demande des changements.
Mais à quel niveau et à quelle profondeur et envergure ?
Quelles convictions renforcées ? Quelles remises en cause ?
c) Est-ce dans notre style de vie et dans nos relations interpersonnelles ?
Prendre le temps de se rencontrer ; prendre le temps de vivre, de se parler, cesser de courir ; refuser le consumérisme et aimer la sobriété ; savoir manifester de la reconnaissance ; avoir plaisir à rendre service et à travailler au bien de tous ; avoir le sens du respect pour tout personne quelle qu’elle soit ; avoir la patience d’écouter et de discuter calmement. Gouter la chance de vivre et d’être en bonne santé.
Que suis-je prêt à privilégier désormais dans mon mode de vie ?
d) Est-ce au niveau global, économique et social?
Est-ce à ce niveau qu’il faut prendre en compte la survenue de cette pandémie ? Modifier, adapter la logique globale en fonction de ce qu’elle a révélé.
· Organiser autrement la mondialisation ? Quoi ? Comment ? Que mettre en place ?
· Organiser autrement notre société française : quels sont les besoins auxquels nous devrions être attentifs et les activités qui leurs correspondent. Y en a-t-il à créer ? Quelles professions mériteraient d’être mieux considérées ? Y a-t-il des activités inutiles ou nuisibles ?
· Et dans ma propre profession ?
e) Est-ce en faisant un lien avec d’autres dimensions ?
Comme les questions également urgentes liées à la pauvreté, aux inégalités et celles liées à l’environnement :
· Que faudrait-il modifier dans la logique globale ? Concernant les activités : celles qui sont à créer, celles qui sont inutiles ou nuisibles ? Comment ?
· Et dans ma propre profession, quelles convictions sont renforcées et quelles remises en cause me semblent utiles ?
3. Et pour notre vie en Église ?
Comment l’Église va tirer des conclusions de ce qu’elle a vécu durant cette période ?
Le message que doit tenir l’Église en est-il impacté ?
Comment avons-nous pris soin des plus vulnérables ?
Comment faire communauté avec les moyens modernes de communication ?
Y a-t-il un tri à faire : ce qui doit être promu et favorisé, ce qui devrait être secondaire ou supprimé ?