Prévention suicide et accompagnement des familles (59)
La commission « Prévention-Suicide et accompagnement des familles » a été créée le 18 décembre 2017 sur le diocèse de Cambrai, à l’initiative du Carrefour de l’Église en Rural, suite à une réflexion sur l’augmentation du nombre de suicides dans le milieu rural et ailleurs. Confrontée à ces situations dramatiques, l’équipe désirait trouver des pistes d’actions possibles, quel que soit le milieu concerné, pour rendre vigilant au problème et avoir une démarche de prévention et d’accompagnement.
Une équipe de 13 personnes s’est réunie plusieurs fois pour construire le projet
La première réunion a permis :
- de s’exprimer sur cette réalité difficile au moyen d’exemples,
- de parler des causes,
- de citer les différents catégories sociales plus ou moins touchées par ce fléau,
- du sujet qui reste encore tabou (par rapport à l’Eglise notamment),
- de l’approche difficile des familles endeuillées,
- d’exprimer une volonté de rencontrer des professionnels sur le sujet (psy, santé, centre d’accueil…)
Par mail, entre les réunions ont été échangés des articles sur le suicide de policiers, sur des suicides dans le monde hospitalier, sur le modèle de Karasek (stress au travail), sur les causes psychologiques du suicide.
La seconde réunion a permis de présenter ce qui était fait par des associations, des lieux d’Église en Rural, des équipes diocésaines. Afin de dégager un programme de travail, nous avons étudié différentes actions réalisées par des structures similaires à la nôtre, afin de choisir ce qui nous apparaissait le plus judicieux :
- Soit se mettre en route pour proposer une conférence, un ciné-débat,
- soit une formation (à voir à qui et dans quel but ?)
- soit un forum de différentes associations citoyennes présentes.
- soit un programme triptyque avec un temps citoyen, un temps santé, un temps Église.
Pour ce faire, nous avons regardé de plus près quatre projets. voir la proposition de Grenoble
Suite à cette présentation, la volonté de l’équipe était de se former et de rencontrer d’autres acteurs de prévention avant de choisir réellement son mode d’action. Il a été convenu de rencontrer une psychologue lors d’une prochaine réunion.
La troisième réunion a donc permis de rencontrer une psychologue, qui nous a montré combien la question du LIEN (entre personnes de la famille, du travail, dans la société) était vitale (sic). Le problème naît de la DE-LIAISON (impasse sans réponse + solitude =[souvent] le suicide).
La question pour notre équipe était : « le suicide peut-il s’éviter ? » oui, quand on montre aux personnes qu’on les accueille là où l’on est (famille, travail, au café, chez eux…)
Cela est important à diffuser, on peut aussi citer les associations qui sont à l’écoute, mais nous prenons conscience que cette réalité est à dire par conférence ou ciné-débat ou autre.
La psychologue nous a également fait un apport théorique sur les causes conjoncturelles et structurelles du suicide au niveau psychique (extrêmement intéressant).
La quatrième réunion nous a permis de faire le choix de notre action :
Nous envisageons de proposer 3 ou 4 temps forts à travers le diocèse, avec pour chaque temps une structure identique : exposé d’une personne-ressource + petit documentaire vidéo + débat.
Nous avons, chacun, donné des noms de personnes-ressource que nous avons à contacter pour avoir leur avis et consentement à participer à une de ces rencontres (sur le principe).